Texte de Christophe Arleston publié sur
sa page facebook que je reprends en intégralité :
Le crayon : l’arme à terrifier les cons.
Ils sont partout. Vous en croisez peut-être tous les jours, à la boulangerie ou au Monop’, sans le savoir. Ils ne portent pas forcément leur conviction de façon visible. Mais ce sont des individus potentiellement dangereux : ils sont armés.
Leur terrible arsenal ? Un crayon, un feutre, parfois même un porte-mine ou un marker. Un équipement simple, qu’ils ont pu se procurer sans difficulté et en toute légalité. Et par d’ingénieux bricolages ils l’ont relié à leur cerveau, et pire, à leur conscience.
Ils provoquent l’effroi et la terreur. Chez les cons. Car leurs images ont une formidable puissance d’évocation. En quelques traits et quelques mots une idée passe, un concept est synthétisé et il provoque une explosion dans les cerveaux sous-équipés. Le dessin de presse possède une force d’évocation d’autant plus ravageuse qu’elle est soutenue par l’arme du Diable : le rire.
Certes, la même idée peut être développée dans un article mais le risque de faire des victimes est moindre : le con n’aime pas lire, toutes ces phrases pleines de mots compliqués, c’est trop fatigant pour la tête. D’ailleurs, si le con avait vraiment lu le Livre au nom duquel il agit, il répondrait avec des mots, des idées : il ne serait plus un con. Mais non, le con se contente du résumé avec effets spéciaux sur YouTube. Il ne discute pas, il ne réfléchit pas, il tire.
Alors les cons ont exécuté. Courageusement vêtus de gilets pare-balles (les crayons c’est pointu), des kalach’ à la main, ils ont fait exploser des cerveaux qui avaient l’audace de penser.
Achetez des crayons.
Christophe Arleston